À l’aube du changement majeur qui attend les entrepreneurs sylvicoles du Québec avec la venue du nouveau régime forestier, en 2013, la dernière saison sous l’actuel régime ne s’annonce pas de tout repos.
Certes, tous les projecteurs sont tournés vers le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune, qui tiendra le premier rôle de cette mise en œuvre. Bien que les entrepreneurs sylvicoles se réjouissent de l’adoption, en septembre 2009, de la nouvelle Loi sur l’aménagement durable du territoire forestier, qui régira les activités forestières dès avril 2013, ils vivent encore une fois un début de saison d’opérations sylvicoles, chaotique.
En effet, ce sont plusieurs entrepreneurs, qui, en date d’écrire ces lignes, ne s’était toujours pas fait confirmer de travaux pour la saison 2012. Malheureusement, cette période d’incertitude qui plane sur les entreprises n’est pas sans conséquence sur les travailleurs saisonniers qui attendent impatiemment de débuter la saison.
Cependant, la situation actuelle ne devrait plus se reproduire dans les années à venir car dès 2013, les contrats de travaux sylvicoles seront directement octroyés par le gouvernement, aux entrepreneurs. L’impasse actuellement vécue sera éventuellement évitée par ces contrats de cinq ans qui lieront les entrepreneurs au MRNF, sans intermédiaire. En assurant ainsi aux entreprises leurs travaux pour les cinq prochaines années, ce sont également des milliers de travailleurs sylvicoles, souvent pères de famille, qui bénéficieront de cette sécurité d’emploi.
Des investissements qui rapportent
La crise économique qui a débuté en 2002 est encore omniprésente au pays et chez nos voisins du Sud, et l’est encore davantage au sein de plusieurs communautés du Québec. En effet, les fermetures d’usines et les pertes d’emplois qui y sont reliées ont eu des répercussions très lourdes.
Ce sont donc des communautés durement touchées par la crise forestière qui espèrent qu’à travers l’investissement et les contrats à long terme dans les travaux sylvicoles, une certaine reprise économique sera possible. L’occupation du territoire reprendra alors tout son sens, dans certaines régions où les industries ont dû fermer leurs portes, et les travailleurs, quitter leur communauté afin d’assurer leur emploi.
En ce sens, les travaux sylvicoles doivent être au centre de la reprise économique, notamment en assurant des volumes de bois de qualité, prêts à être récoltés, mais surtout en permettant aux travailleurs de gagner leur vie à proximité de leur famille. Il est légitime de souhaiter que ce changement de régime aura, par le biais des activités sylvicoles, un effet structurant pour plusieurs communautés.
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